Près de 10 années après son prédécesseur, Civilization VII va tenter de mettre tout le monde d’accord. Que nous réserve le dernier bébé de la famille Sid Meier ?
Difficile de se remettre en question lorsqu’on est au sommet du monde des 4X. Comment apporter de la nouveauté à une licence adorée sans dénaturer l’essence même de celle-ci ? C’est à cet exercice compliqué que les équipes de Firaxis ont dû se prêter pour le développement de Civilization VII.
Civilization VII dans les grandes lignes
Commençons assez simplement par les bases. Si tu es joueur de Civ depuis 1991 et le premier opus, on est sincèrement désolé, tu peux passer ce paragraphe, mais il en faut aussi pour les petits nouveaux. Civilization, c’est ce qu’on appelle un 4X. Grosso modo, c’est un jeu de stratégie qui mêle eXploration, eXpansion, eXploitation et eXtermination. On s’installe, on se développe, on s’étend et on combat les autres pour la domination et la victoire. Simple, non ?
Dans Civilization, la carte est découpée en jolis hexagones représentant des territoires que tu peux coloniser, aménager au mieux et ainsi développer. À la Age of Empires (ou beaucoup d’autres), tu commences par choisir une… civilisation qui possède des bonus divers et variés qui correspondent à ton style de jeu, et en partant de là, tu vas tenter de faire mieux que tes adversaires. Pour cela, il faut gérer au mieux les ressources à disposition, évoluer le plus vite possible et globalement mettre la pâtée aux autres. Ici, on va de l’Antiquité jusqu’aux premiers hommes dans l’espace. Chaque période historique possède des défis et objectifs différents, qu’il soit question de religion, d’exploration, de colonisation et autres.
Cette année, avec ce septième jeu, on a droit à pas mal de changements, voilà donc ce qu’il faut retenir :
Civilization VII : nouvelle map et nouveaux leaders
Avant d’aborder les nouveautés, revenons sur les bonnes habitudes de Firaxis : les musiques sont une nouvelle fois exceptionnelles, et graphiquement, l’ensemble est très beau. Le côté cartoonesque des personnages a été mis de côté, mais c’est une véritable réussite. Les conditions de victoires sont aussi toujours variées avec l’économie, la culture, l’aspect militaire ou la science au cœur de la course pour le titre.
Puisque l’on parle des différents leaders, on a été gâté ! Pas moins de 21 personnages sont disponibles au lancement. D’ailleurs, ils seront encore plus importants que dans les précédents jeux de la licence. Dans Civilization VII, en début de partie, on doit choisir à la fois une nation, mais aussi un personnage. On est donc tout à fait libre d’associer Benjamin Franklin à l’Égypte.
Voici la liste des leaders disponibles au lancement du jeu :
- Amina (Afrique du Nord)
- Ashoka (Mauryas)
- Auguste (Rome)
- Benjamin Franklin (États-Unis)
- Catherine II (Russie)
- Charlemagne (France)
- Confucius (Chine)
- Frédéric (Prusse)
- Harriet Tubman (États-Unis)
- Hatchepsout (Égypte)
- Himiko (Japon)
- Ibn Battuta (Maroc)
- Isabelle (Espagne)
- José Rizal (Philippines)
- La Fayette (France)
- Machiavel (Italie)
- Napoléon (France)
- Pachacútec (Incas)
- Tecumseh (Chaouanons, Indiens d’Amérique)
- Trưng Trắc (Viêt Nam)
- Xerxès (Perse)
Civ VII : trois âges et plus de liberté
De plus, la partie est découpée en trois périodes historiques : l’Âge antique, l’Âge de l’exploration et l’Âge moderne. Chaque fois que tu passeras à une nouvelle époque, tu pourras sélectionner un nouveau champion pour coller au plus aux objectifs que tu t’es fixé (et qui auront peut-être évolué en cours de game). Globalement, on profite d’une plus grande liberté d’action qu’à l’accoutumée, et d’une plus grande rejouabilité en enchaînant les parties et les façons de jouer.
Attention, en fin d’âge, le jeu a la bonne habitude de nous envoyer des catastrophes au visage. Épidémies, éruptions volcaniques, crues, tempêtes variées… il va falloir être solide sur les appuis pour ne pas voir plusieurs de vos cases être complètement paralysées pendant un petit bout de temps.
Coup de projecteur sur la diplomatie dans Civ VII
Une nouvelle ressource a fait son apparition dans ce Civilization VII, il s’agit de l’influence. à la croisée des chemins entre capacités diplomatiques et espionnage, elle permet de faire peser la balance dans les conversations avec vos amis et rivaux. Tu peux par exemple t’en servir pour réclamer l’ouverture des frontières, booster des accords commerciaux, soutenir un des côtés lors d’un conflit et créer de nouveaux traités avec tes collègues. Tu l’auras compris, c’est l’équivalent d’une bonne équipe de communicants, et c’est un point central dans les relations avec les autres nations.
L’art de la guerre dans Civilization VII
Si le côté diplomatique a été revu, il en va de même pour ce qui est du militaire. C’est plutôt une bonne nouvelle, parce que même sans avoir accès aux statistiques, on a comme l’impression que la plupart des joueurs aiment partir sur ce type de victoires. Alors pour faciliter les combats de fin de jeu qui peuvent devenir assez compliqués et demandent du micro management, Firaxis a ajouté une unité : les commandants.
Ceux-ci peuvent gagner de l’expérience, possèdent leurs propres arbres de compétences pour être customisés et aident au bon déploiement de vos troupes. De quoi être en bon ordre de marche au moment d’envoyer vos troupes devant la frontière de cet ennemi qui a préféré construire des merveilles en série plutôt que de moderniser son armée.
En définitive, sans réinventer la roue, ce Civilization VII apporte un vrai vent de fraîcheur à une recette déjà géniale tout en modernisant l’ensemble. Une vraie bonne pioche pour les amateurs de stratégie.
Civilization VII est disponible sur PS5, Xbox Series X et Nintendo Switch.