Micromania Zing laisse aujourd’hui la parole à Glurk, Monster Hunter, pour nous dévoiler les dessous de cette profession que beaucoup convoite… mais que peu sont vraiment capables d’être. Alors, c’est une bonne situation, ça, Monster Hunter ?
Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonnes ou de mauvaises situations. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui, avec vous, je dirai que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres, forgent une destinée. Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirais le miroir, qui vous aide à avancer. Alors ça n’est pas mon cas, comme je le disais là, puisque moi au contraire j’ai pu. Et moi je dis merci à la vie, je chante la vie, je danse la vie. Je ne suis qu’amour. Et finalement quand beaucoup de gens me disent “mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?”, et bien je leur réponds très simplement “c’est ce goût de l’amour”. Ce goût donc qui m’a poussé, aujourd’hui à partir à la chasse, mais demain qui sait simplement me mettre au service de la communauté et faire le don de soi.
Un métier difficile
Ce serait vous mentir que vous dire que c’est un métier facile. On est clairement pas le cul vissé sur une chaise derrière son bureau, bien qu’on ait des gens pour ça aussi. Pour être Monster Hunter, il faut être prêt à tout, tout le temps. Il faut pouvoir entendre “hey ça te dirait de couper la queue d’un dragon de 10 mètres de haut ?” et répondre du tac au tac “mais carrément !” C’est se lever tôt et enfiler une armure de 60 kilos qu’on a quasiment confectionné soi-même. Une jambe après l’autre. Et partir dans une cambrousse qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam pour aller titiller un peu la faune comme la flore.
Les gens retiennent souvent l’aspect glamour. Mais il ne faut pas oublier qu’avant même d’être devant la bête, il faut la trouver et se préparer efficacement. Certains chasseurs démarrent par une formation d’herboriste, histoire de pouvoir reconnaître les plantes et baies du coin. Moi, j’avais pas le temps pour ces délires d’intello : j’ai tout goûté moi-même, comme ça, nature. Et je peux vous dire qu’il n’y a que quand tu te réveilles nu, dans une flaque de ta propre transpiration et d’autres effluves innommables, entouré d’œufs de raptor et regardé droit dans les yeux par une bestiole gigantesque que tu te sens vraiment chasseur. Ce qui me fait d’ailleurs dire qu’il y a un autre point important : savoir courir vite.
Une fois que t’as fini de ramper et mettre les doigts dans des productions originales des streums pour établir leur fraîcheur, c’est le moment où tu pars à la chasse. Et encore une fois, on se prépare : le bon manteau qui va bien, assez de boissons pour tenir pendant des heures, des lames bien affûtées. Certains chasseurs font les foufous en faisant des va et viens dans l’air, mais que voulez-vous, je suis un gars à l’ancienne : un bon gros coup de marteau dans la mâchoire fonctionnera toujours bien qu’importe la bête en face.
Finalement, se mesurer à l’animal que l’on chasse, c’est juste la fin du travail. Et tout ce que ça demande vraiment… C’est un estomac bien accroché. Entre les machins qui crachent des flammes, ceux qui crachent de l’acide, et ceux qui font absolument tout pour t’écraser, tu as intérêt à ne jamais prendre peur et toujours y revenir. A pas avoir peur d’une bonne grosse explosion qui t’éjectera en même temps que le monstre, et te relever pour continuer à le tabasser. C’est un duel de pugnacité : il doit tomber avant toi.
Y a une raison pour laquelle la caméra coupe à ce moment-là. Parce qu’après avoir dépecé la bête, il faut encore qu’on se coltine de ramener tout ça à la maison. Et croyez-moi, traîner la queue d’un Nergigante sur des kilomètres avant de pouvoir poser un cul, c’est loin d’être une partie de plaisir. Mais vous savez quoi ? Une fois de retour au village, célébré par tous les habitants, devant un bon gros plat concocté par les Palicots, je sais pourquoi je fais ce métier. Pour eux.
Oh, et aussi parce que le forgeron va me faire une armure totalement badass pour aller affronter la bestiole suivante. Hey, ne me jugez pas, il faut trouver ses petits plaisirs dans cette vie.
Monster Hunter Rise chez Micromania