Saviez-vous qu’un personnage de jeu vidéo a déjà été égérie Louis Vuitton ? Ce personnage, c’est Lightning. Tout droit sorti de Final Fantasy XIII.
"La réalité et la fantasy ne font plus qu'un : Lightning est une héroïne authentique dans la nouvelle campagne Séries 4 de Louis Vuitton", les mots sont forts, symboliques, et sont signés Nicolas Ghesquière qui était alors directeur artistique de Louis Vuitton au moment de son post sur Instagram en 2015. Parce que oui, le Français a bien choisi un personnage chéri des fans du monde vidéoludique pour promouvoir la collection Printemps-Été 2016 du géant de la mode.
Une idée folle déjà dans la tête de de Ghesquière des semaines avant qu’elle ne se matérialise, puisque cette annonce officielle a été précédée quelques mois auparavant d’une ouverture de défilé par un mannequin arborant les cheveux et le blouson roses caractéristiques de Lightning. Les prémices d’un mouvement encore plus ambitieux, osé, qui ira même jusqu’à humaniser et placer un ensemble de lignes de code au rang d’icône de mode.
Coup de foudre
Pour justifier ce choix complètement fou, la firme française a carrément choisi de plonger encore plus loin dans la folie. En plus de donner corps à Lightning, Louis Vuitton lui a aussi donné la voix. C’est l’héroïne elle-même qui a répondu à la version UK du Telegraph dans une interview aussi fictive qu’historique : “Mes vêtements n'étaient rien de plus qu'une armure pour rester en vie ; "s'habiller" est un concept que je n'ai jamais eu. Peut-être que cela fait de moi un choix inconvenant en tant qu'ambassadeur. Mais cette expérience m'a ouvert les yeux. La mode n'est pas quelque chose que l'on vous apprend ou que l'on vous donne, elle vient de votre propre goût et de vos propres choix. Elle montre l'essence de qui vous êtes aux gens qui vous entourent”. Des paroles qui, disons-le clairement, restent comme le résultat d’un bon chargé de communication fait de chair et d’os. Mais l’important n’est pas là. Malgré cette petite facétie, le choix de Lightning reste un pas en avant du jeu vidéo dans le domaine artistique. En plus d’un génial coup marketing.
Comme on vient de le dire, il y a une autre raison importante pour laquelle Lightning a été choisie comme visage de cette campagne : le marché asiatique du luxe. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse ici, car ce n’est pas tellement le pan marketing de cette opération qui sert le plus l’image du jeu vidéo. Le fait est que Lightning assure parfaitement son rôle dans les clichés de promotion dont elle est l’attraction. Sac à main ou crop top : l’héroïne de Final Fantasy XIII prend la pose, sa classe côtoie son côté badass, et défonce les portes du monde du luxe auxquelles le jeu vidéo n’avait qu’osé toquer. Un grand nombre d’enseignes ont déjà associé leurs noms à des personnages qui s’inscrivent dans la pop culture, mais aucune ne leur a offert une telle place d’égérie, et encore moins au niveau où gravite Louis Vuitton.
Une ouverture que l’on doit en grande partie à la vision de Nicolas Ghesquière, qui nous laisse entrevoir un bel avenir entre ces deux mondes, qui semble s’influencer l’un et l’autre à en croire la petite star de cet article : “Un jour, dans un avenir pas si lointain, je serai à nouveau dehors, dans un monde de conflits. Mais je ne serai plus la même personne qu'avant. Je retournerai à mes origines, comme un ruban de Möbius, mais ce sera un nouveau moi, qui aura évolué.” On ne sait pas si c’est Lightning qui sortira grandie de cette association, mais pour le jeu vidéo, on la remercie quand même pour cette formidable évolution.