Returnal arrive, et avec lui un nouveau projet de pop culture qui met en scène des boucles temporelles. Oui, mais en vrai… On connaît déjà dans la vraie vie. Et c’est pas fun.
La pop culture a toujours eu une fascination pour les voyages dans le temps. Mais une forme particulière est revenue encore et toujours à travers les âges pour nous rappeler l’aspect sombre de ce trait particulier : la boucle temporelle. Une journée, une semaine, une heure que l’on vit à répétition, sans pouvoir s’en échapper. Un grand classique du cinéma dans ce cadre n’est autre que “Un jour sans fin” (ou Groundhog Day en VO), film de 1993 avec le légendaire Bill Murray. Plus récemment, nous avons eu le droit à la série Netflix Poupée Russe avec la non moins légendaire Natasha Lyonne pour qui a passé son adolescence avec American Pie. Et dans le jeu vidéo, il semble que ce soit au tour de Returnal de nous faire connaître les affres d’une journée qui n’en finit plus. Mais vous savez quoi ? Pas besoin de science fiction pour connaître ce feeling. Et plus particulièrement à notre époque.
Un changement dans la matrice ?
Au-delà des explications pseudo-scientifiques de nos œuvres préférées, ce que décrit ce syndrome du “jour sans fin” peut être affilié à ce que l’on appelle communément un “déjà-vu”. Et pour le coup, rien de très joyeux là-dedans : c’est un état psychologique qui se rapproche de l’amnésie, et qui peut être la manifestation d’un trouble bien plus grave. Imaginez-vous avoir la sensation de revivre constamment la même journée ? Ce peut donc au contraire être un signe de dépression. Et dans ce cas, mieux vaudrait vraiment en parler à quelqu’un. Cependant, on parle ici d’une forme très grave et répétée du déjà-vu, qui reste une sensation que près de 70% des personnes disent avoir déjà vécu. La chose fascinante avec cela, c’est que nous ne sommes pas entièrement sûrs de son origine. Est-ce physique ? Psychique ? Causé par les sentiments ? Par un bug du cerveau ? Difficile de le déterminer, d’autant que cela peut être provoqué par un peu n’importe quoi.
Enfermé entre quatre murs
Pas besoin d’un événement surnaturel pour provoquer le sentiment de revivre encore et encore la même journée. Vous savez tout ce que vous avez à faire ? Limiter le nombre d’événements qui peut potentiellement vous arriver dans une journée typique. Et pour ça, rien de mieux qu’un bon gros confinement, n’est-ce pas ? C’est ce qui explique quelque part que nous autres joueurs avons eu un peu moins de mal à subir les événements que d’autres personnes : nous sommes déjà habitués à nous évader vers d’autres mondes, et ne ressentons donc pas de routine lorsque nous sommes face à nos consoles ou PC. Mais pour beaucoup d’autres, c’est ce qui a provoqué la sensation d’être enfermé dans un cycle sans fin, très difficile à vivre pour n’importe qui.
Une vraie boucle temporelle
Si on était vraiment honnête avec nous-mêmes… On ne deviendrait pas tout à fait fou dans une boucle temporelle façon pop culture, où l’on peut tout essayer sans conséquence. Non. On deviendrait par contre d'énormes psychopathes. Vous ne me croyez pas ? Ok, alors laissez-moi vous poser une question : elle ressemble à quoi votre partie de GTA quand vous ne suivez pas le scénario ? Ce serait exactement ça dans la vraie vie. Des meurtres en série, des voitures qui roulent n’importe où, des actions innommables. C’est quelque part l’ironie d’une journée qui se répète : faire une bonne action n’a aucun sens, puisqu’elle n’aura aucune répercussion. Déchaîner ses bas instincts, par contre…
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