Avec Atomfall, les darons de la licence Sniper Elite se sont lancés dans la création d’un RPG post-apo qui diffère pas mal de ce qu’ils ont l’habitude de faire. On a donc décidé de se pencher sur ces studios qui n’ont pas peur de sortir de leur zone de confort.
Rebellion Developments : de Sniper Elite à Atomfall
On en avait parlé à sa sortie, la licence Sniper Elite a 20 ans. Alors forcément, on peut comprendre qu’au bout d’un certain temps, certains devs aient envie de changer d’air. Les testishots, c’est cool, mais ça peut être un tout petit peu répétitif. Alors au fil du temps, Rebellion s’est lancé sur différents projets : Evil Genius, un jeu de fléchettes pour Wii en 2009, Alien vs Predator, Harry Potter et l’Ordre du Phénix. Mais le plus choquant, surtout de par son ambition, c’est évidemment Atomfall. Entre Fallout et Elden Ring, il nous lâche en pleine Angleterre post-apo, et c’est à nous de trouver notre chemin, ce qui influe d’ailleurs grandement sur la trame et notre rôle dans l’histoire. Les différentes maps et assassinats, c’est terminé, Rebellion est passé à l’open-world à embranchements multiples. Un beau pari qui semble réussi.
Neversoft : de Tony Hawk's à Guitar Hero
Au classement des logos de développeur les plus emblématiques et flippants des années 90, il y a forcément Valve, mais aussi Neversoft. Qui n’a jamais rêvé de voir un œil géant sortir du crâne d’un gorille avant de se faire transpercer par une lance ? Personne, et surtout pas nous quand on avait 6 ans. Il n’empêche, le studio a marqué son époque avec les Tony Hawk’s Pro Skater avant d’enchaîner sur Guitar Hero. Les jeux partagent une ambiance Hellfest, mais au-delà de ça, martyriser un manche en plastoque et ses 4 notes n’a rien à voir avec THPS. Sinon, ils ont aussi pris le temps de nous offrir un Call of Duty et un des premiers jeux Spider-Man, tout ça pour disparaître, avalés par Infinity Ward, un des studios bossant sur CoD.
Rare : de Donkey Kong à Sea of Thieves
Pendant un bon bout de temps, les équipes de Rare ont développé tout ce qui se présentait à eux : La Roue de la Fortune, John Elway’s Quarterback, Battletoads… Et ce jusqu’à ce que Nintendo vienne toquer à la porte pour leur proposer de créer des jeux pour eux, à commencer par Donkey Kong. Au fil du temps, Rare devient donc le spécialiste des plateformers avec DK ou Banjo-Kazooie.
Finalement, tout ça s’arrête en 2009, et mis à part quelques taffs conjoints avec d’autres studios, Rare semble en fin de course. En 2018, à la surprise générale, ils débarquent avec un nouveau titre : Sea of Thieves. Au départ, il n’y avait qu’un type d’ennemis hors PvP (les squelettes), et le tout était relativement répétitif. Sauf que Rare, ce sont des grands malades, et au fil des mises à jour, ils ont ajouté un paquet de contenu, et comme la base est solide, Sea of Thieves est devenu un monument du JV. Comme quoi, se réorienter, ce n’est pas forcément une mauvaise idée. Certains diront qu’entre Sea of Thieves et DK, on reste sur des îles, mais c’est quand même un raccourci un tout petit peu grossier.
Creative Assembly : de Total War à Alien: Isolation
Creative Assembly est connu pour sa collaboration de longue date avec SEGA. Alors certes, ils ont commencé par bosser sur FIFA International Soccer et Rugby World Cup 95, mais à partir de l’an 2000 et la sortie de Shogun, CA est devenu le dev attitré de la licence Total War. 25 ans plus tard, c’est toujours vrai, à quelques exceptions près, comme en 2014 avec Alien: Isolation.
On ne sait pas trop comment, mais Creative Assembly est passé de la création permanente de jeux de gestion et de stratégie en temps réel à un des meilleurs survival horror de tous les temps, ayant en plus une IA de fou… Les mecs savent donc tout faire apparemment.
Croteam : de Serious Sam à The Talos Principle
Comme Creative Assembley, Croteam a bifurqué en 2014. Avant ça, le studio était connu pour la licence Serious Sam, une sorte de Duke Nukem moins trash mais tout aussi drôle.
Texte
Après 13 ans de bons et loyaux services sur leur FPS, les développeurs se sont octroyé un petit kiff avec… The Talos Principle, un jeu d’énigmes qui rappelle Portal, et surtout une excellente surprise dont la suite est sortie il y a 2 ans maintenant. D’ailleurs, signe que les devs font du bon taff, Croteam a été racheté par Devolver Digital, les princes du jeu indé.Asobo Studio : A Plague Tale: Requiem à Microsoft Flight Simulator
Cocorico avec les Bordelais d’Asobo. Lancé en 2002, le studio a commencé en bossant sur des adaptations pas forcément hyper enthousiasmantes (Là-Haut, Toy Story 3, WALL-E, Ratatouille). En 2019, une fois ces contrats remplis, Asobo se lance dans la création d’un jeu 100% maison, ce qui a donné naissance au génial A Plague Tale: Innocence, un jeu d’action-aventure qui met l’accent sur l’infiltration à l’époque médiévale.
Avec la suite : Requiem, le studio a été salué par tous, et bizarrement, au même moment, d’autres jeux étaient en développement : Flight Simulator. Comme quoi, on peut designer des hordes de rats qui avalent des villes entières et des Airbus A380 qui font Beauvais - Gijón.
FromSoftware : de Monster Hunter Nikki : PokaPoka Airu Village à Dark Souls
Bon, on ne va pas revenir sur FromSoftware, tout le monde connaît Dark Souls, Elden Ring, Bloodbourne et Sekiro. Mais avant ces jeux bien sombres et hardcores, Hidetaka Miyazaki a bossé sur certains projets qui n’avaient pas grand choses à voir, comme Monster Hunter Nikki : PokaPoka Airu Village, un jeu de gestion tout mignon d’un village de Palicos… Ouaip.
On aurait pu parler de Naughty Dog qui a donné naissance à Crash Bandicoot comme à The Last of Us ou Coffee Stain entre Goat Simulator et Satisfactory, mais à un moment donné, il faut savoir dire stop. En tout cas, on a hâte d’explorer la premier monde ouvert de Rebellion Developments.
Atomfall est disponible sur PS5 et Xbox Series.