Le 29 août prochain, Netflix accouchera d'une nouvelle série d'animation inédite : Terminator Zero. Si certains fans s'attendaient à un film, on maintient l'idée que ce nouveau projet est probablement celui qui va sauver la franchise.
Écrit par : Max Cagnard
Bon, on ne va pas se mentir : Terminator, ce n'est quand même plus trop ce que c'était. OK, le premier film de James Cameron de 1984 est hyper culte et sa suite, Terminator 2 Le Jugement Dernier, sorti en 1991, est carrément un blockbuster légendaire dont on ne lassera jamais. Mais à partir des années 2000, c'est un peu la pente descendante. Le troisième film était encore passable et on en garde quelques bons souvenirs, tout comme Terminator Renaissance qui tentait quand même quelque chose de neuf… mais ceux d'après, est-ce qu'on peut en parler ? Genesys n'était que l'ombre de lui-même et quant à Dark Fate, il se plaisait à réécrire toute la timeline en tirant à fond (un peu trop, même) sur la corde nostalgique, comme un véritable aveu d'échec. Sans succès, qu'il soit critique ou commercial.
On n'oubliera pas non plus la tentative de série télévisée non canonique, Terminator : Les Chroniques de Sarah Connor, qui n'a connu que deux saisons avant d'être tristement avortée… et entre nous, ça fait tout de même mal au cœur de voir un tel pilier de la pop culture se casser la figure de la sorte. Il n'empêche que la marque Terminator reste puissante et face à ces fails répétés, il ne restait qu'une chose à faire, particulièrement à la mode : proposer une série d'animation sur Netflix.
Ça raconte enfin quelque chose de nouveau
Pour le coup, la technique est bien rodée de l'industrie et l'on a déjà vu un paquet de séries de jeux vidéo ou de films succomber à cette tendance : Castlevania, The Witcher, Cyberpunk 2077 ou, prochainement, Devil May Cry : on se doit aussi de souligner Resident Evil ou League of Legends (avec Arkane). Bref, pourquoi pas Terminator, après tout ?
Petit rappel des faits : Terminator Zero nous emmène en 1997, en plein Japon. Là-bas, un informaticien du nom de Malcom conçoit une intelligence artificielle nommée Kokoro, servant à concurrencer Skynet. Évidemment, il s'agit aussi d'un danger pour l'humanité et alors que le jugement dernier approche, Malcom se voit poursuivi par un Terminator venu du futur, bien décidé à le tuer, lui et ses trois enfants. Il sera toutefois protégé par Eiko, une mystérieuse femme envoyée du futur elle aussi (de l'année 2022 précisément).
Alors certes, il est de nouveau question d'un Terminator et de voyage dans le temps, mais la série ose quelque chose de nouveau : explorer réellement le lore de la saga en nous emmenant sur des terres lointaines. Le Japon n'a jamais été exploré dans la série et on ne sait encore rien de cette autre IA, Kokoro, et de son influence sur la guerre nucléaire et sur Skynet. Rajoutez à cela une écriture qui promet une vraie réflexion sur la fin du monde de la main d'auteurs nippons et vous avez déjà un cadre que l'on ne peut qu'approuver.
C'est fait par un studio JAPONAIS
Jusqu'à présent, Terminator était un produit purement américain… mais les cartes viennent d'être rebattues pour Terminator Zero : il s'agit d'une série américano-japonaise ! Oui, l'histoire se déroulera au pays du soleil levant, mais sera aussi conçue en partie par Production I.G., studio nippon très renommé (pour Ghost in the Shell par exemple). Skydance Medias, société de production derrière World War Z, les derniers films Terminator ou Life Origine Inconnue, ainsi que Netflix Animation, sont également impliqués.
Et ça, pour le coup, ça promet une incroyable bouffée d'air frais dont on avait bien besoin. Il suffit de voir le style graphique et le pedigree impressionnant du studio pour comprendre que nous tenons là la plus grande promesse d'innovation pour Terminator. On rappellera que Cyberpunk Edgerunners avait aussi été confectionné par un studio japonais, et s'était justement imposé comme une véritable réussite.
Alors oui, on croit dur comme fer à Terminator Zero pour son mélange des cultures, la façon dont il racontera son histoire, l'écriture de ses personnages, sa mise en scène et son style graphique qui dénoteront complètement avec ce que l'on avait l'habitude de voir jusqu'à maintenant. Le changement, c'est maintenant, comme dirait l'autre.
Un casting ultra-solide comme le métal d'un T-2000
Question légitime. Eh bien, avec Netflix en commandant de bord, on ne pouvait pas s'attendre à autre chose qu'à un casting cinq étoiles au niveau des comédiens de doublage, ce qui vient quelque peu épaissir l'intérêt déjà bien dense que l'on pouvait porter à la série. Par exemple, dans le rôle de Malcolm, c'est André Holland qui a été retenu, que l'on a déjà pu voir dans 42, American Horror Story ou encore Moonlight. Dans la "peau" du Terminator se glissera le bien connu Timopthy Olyphant (Die Hard 4, Hitman ou encore Snowden). Eyko sera incarnée par Sonoya Mizuno, un visage déjà aperçu dans les prenants Ex Machina, Annihilation et Civil War (ou, plus récemment, dans House of the Dragon).
Ce n'est pas tout, puisque la voix de l'intelligence artificielle sera assurée par Rosario Dawson, une habituée du grand et du petit écran pouvant compter des œuvres comme Men in Black 2, Sin City, Boulevard de la Mort ou les séries Daredevil ou Ahsoka sur son CV ; enfin, Ann Dowd tiendra un rôle tout aussi important pour la narration, elle que nous avons déjà vu dans les incroyables séries (et on pèse nos mots) The Leftovers et La Servante Écarlate.
Bref, franchement, difficile de bouder son plaisir : Netflix a mis les moyens pour faire de Terminator Zero un projet à la fois innovant et au budget conséquent, qui devrait tenter quelque chose de différent. Pour nous, c'est un oui d'avance : rendez-vous le 29 août sur la plateforme américaine.
