Les feuilles commencent à tomber, une sympathique odeur de citrouille se répand tranquillement dans l’air et Tim Burton est en train de hurler “This is Halloween, This is Halloween”. On a donc demandé à Alan Wake à quoi ressemble sa chasse aux bonbons annuelle.
À Bright Falls, il faut savoir s’organiser pour passer un bon Halloween. Entre les riverains légèrement étranges à la nuit tombée et l’absence de lumières dans mon quartier, c’est compliqué de se sentir totalement en sécurité. Du coup, ma stratégie infaillible, c’est de sortir aux alentours de 16h. C’est trop tôt et personne n’est encore chez lui ? Peut-être, mais étant donné que ma chère et tendre, Alice, soufre de nyctophobie (la peur du noir), autant ne pas prendre de risques.
Généralement, on commence par les maisons des équipes du FBI, parce que ça fait pas mal de temps que je n’ai pas réussi à sortir un bouquin digne de ceux de Stephen King, donc si je peux gratter 2-3 Miam Box spécial Halloween, je prends. Ensuite, on erre au gré du vent dans l’épaisse brume qui se répand de temps à autre en ville. Bizarre, mais ça a son charme.
L’avantage avec Halloween, c’est que mon déguisement me permet de ne pas être reconnu. Même si, soyons honnête, avec mon costume de Sirius Black, je n’ai pas eu besoin de trop me fouler. En plus, la seule baguette que j’ai pû trouver, c’est celle de Sureau, donc c’est un peu hors sujet, mais avec ou sans nez, elle fait toujours son petit effet quand il s’agit de dire “Des bonbons ou un sort !”.
Alice, elle, n’a pas fait les choses à moitié : grosse salopette bien sale, gants blancs à 4 doigts, cône de signalisation sur la tête : c’est peut-être le meilleur cosplay de Pyramid Head qu’on ait vu depuis des années ! Seul hic, on n’est pas du tout accordés.
Par contre, comme tous les ans, certains n’ont vraiment pas compris le principe. Au fil des maisons, on a récupéré tout et n’importe quoi… figurine de Michael Myers, citrouilles entières… et même des jeux comme Alien: Isolation et Pacific Drive. Je veux bien que vous n’ayez pas encore eu le temps de faire les courses, mais un jeu ?! Bon, c’est peut-être parce que deux adultes qui font la tournée des maisons, ça semble anormal. Mais dans cette ville, vu les événements et l’ambiance générale… “Only God Can Judge Me” comme disait Tupac.
Au fil des maisons visitées et des minutes égrenées, les rues se remplissent petit à petit de riverains costumés. Et comment dire… certains y ont mis du leur. On n’a pas forcément toutes les références, mais entre les haches, les masques d’animaux, les fausses vieilles dames en train de coudre… ce n’est pas hyper rassurant. On a l’impression que certains sont possédés par une sorte de présence sombre qui rôde, et un sentiment de mal-être s’en dégage. L’ambiance est un tantinet pesante. Après, c’est peut-être qu’à force d’écrire des tomes d’Alex Casey, je me suis formaté et je vois tout d’un mauvais œil.
Dans tous les cas, on a décidé de rentrer dans notre superbe cabine qui donne sur le lac. Je ne sais pas ce qu’a prévu Alice, mais ça va me faire du bien de ne pas penser à la rédaction de mon prochain roman. J’irais bien piquer une tête dans l’eau glacée, tiens.
Alan Wake 2 Deluxe Edition est disponible sur PS5 et Xbox Series.