À l'occasion de la sortie de Tales of Graces f Remastered, on a décidé de repartir quelques années en arrière, à l’époque de la sortie du titre original. “Back in the days”, il était vu comment, ce Tales of Graces ?
Avant toute chose, pour ceux qui sont passés à côté du phénomène, revenons au début. Tales of, c’est une licence de JRPG signée Bandai Namco. Elle a vu le jour en 1995, et en 2009, avec la sortie de Tales of Grace, on en était déjà au 20e soft de la franchise. Oui, les développeurs de Namco Tales Studios sont des disciples de Faf Larage : “Pas le temps, faut y aller.”
L’histoire
À l'époque (en 2012), même si elle a apprécié les thématiques abordées dans le jeu à savoir l’amitié, la presse JV n’est pas forcément tombée amoureuse des personnages. Gameblog relatait les péripéties du début de jeu avec une certaine acidité : “Un frère qui lui fait la gueule pour son absence, un royaume en guerre et surtout une fille ingénue aux pouvoirs mystérieux, tous les éléments sont réunis pour un Tales aux contours modestes. Comme si feu-Tales Studio disposait d'un set de persos dont on s'amuserait de faire et défaire les clichés, comme pour cette Sophie, une fille aux cheveux violets qui trainent à hauteur de semelles et qui découvre la vie comme si son esprit venait de rebooter.”
Même son de cloche chez Eurogamer, le journaliste a mis un peu de temps à entrer dans le jeu : “Se sortir de ce tuto à rendre claustrophobe et long est un vrai test d’endurance”.
On serait tombé sur deux rageux ? Pas du tout. Chez jeuxvideo.com, on va dans la même direction : “Le scénario de Tales of Graces f n'a finalement qu'un seul défaut, celui de se mettre en place si lentement que les moins patients pourraient bien avoir la mauvaise idée de décrocher avant la huitaine d'heures nécessaire pour que le soft ne commence à révéler tout son potentiel.”
Et comme ils le disent assez justement, ces défauts ne concernent que l’introduction du jeu. D’ailleurs, ces longueurs permettent à la suite des événements d’avoir plus d’ampleur, un impact supplémentaire. Les flashbacks ont plus d’impact, car on les a “vécus”, il ne s’agit pas d’une vulgaire cutscene. À partir de là, on se laisse prendre par l’histoire, les arcs des personnages, mais aussi un gameplay original et captivant.
Le gameplay
J-RPG oblige, on se promène sur une large carte du monde, en affrontant au fil de l’eau de nombreux adversaires pour faire avancer l’intrigue. Et côté combats, le soft a fait son lot d’heureux.
Pour Gameblog, très sobrement, le gameplay est décrit ainsi : “Le combat, viscéral comme un Dragon Quest qui aurait pris du crack, marque vraiment l'identité de la série”. Oui, sur ce Tales of Graces, on oublie le tour par tour et on envoie du pâté. Qu’en pense jeuxvideo.com ? Sensiblement la même chose : “les joutes de Tales of Graces f se hissent sans problème parmi les plus ardentes que l'on ait vues dans la série. Autant dire que cela vaut la peine de se laisser guider durant près d'une dizaine d'heures pour profiter pleinement de ces batailles enflammées par les nobles sentiments de nos héros et leurs talents de combattants sans pareil.”
Par contre, personne n’a oublié de noter que les systèmes de combat des jeux Tales of ont tendance à avoir des noms… particuliers. Sur Gamekult, c’est formulé ainsi : “Encore une fois chez Tales Studio, le générateur aléatoire qui trouve des sigles à coucher dehors pour désigner les systèmes de combats a assuré comme une bête en nous sortant ‘SS-LMBS’, à savoir Style Shift Linear Motion Battle System.”
Mais tant que cela fonctionne au poil, on ne va pas se plaindre. De plus, certaines erreurs précédentes ont été corrigées : “Il supprime les points de magie et du même coup cette si agaçante manie qu'avaient les PNJ à balancer une magie cosmo-nucléaire d'anthologie pour tuer une abeille moisie à 10 mètres.”
Conclusion
Au final, le jeu a récolté des notes oscillant entre le 7 et le 8 (sur 10, range ce tweet assassin tout de suite). Par contre, il est important de noter que du côté des critiques, la présence de DLC avait été relevée de toutes parts. Et dans cette version Remastered, ils sont inclus, on se permet donc d’ajouter un point sur les tests de l’époque. De plus, le jeu avait été limité graphiquement par son développement sur Wii. On est ici sur un remaster, on peut donc respirer une nouvelle fois. Autre point positif récurrent : la bande son et les doublages avaient été très appréciés.
Globalement, on est donc sur un très bon soft qui a su gommer ses (petits) défauts grâce à cette nouvelle édition qui ravira les fans et plus. On te laisse donc avec cette belle conclusion signée gameblog : “Ils sont devenus un genre à part, quelque part entre le Western et le conte initiatique, mais avec des aventuriers aux grands yeux et des filles kawaii. Et en se recentrant sur des drames familiaux, Graces est sans doute le Tales of le plus simple mais aussi le plus attachant qui soit sorti depuis des lustres.”
Tales of Graces f Remastered est disponible sur Nintendo Switch.
Retrouvez les tests en question ci-dessous :