Avant la Playstation 3 et la Xbox 360 - et l’avènement de la licence FIFA – PES était LE jeu de football de référence malgré des défauts grossiers. Et c’est probablement pour ça qu’on adorait la série. Voici dix trucs qui ont marqué les vétérans de PES.
Adriano, Zlatan et Obafemi Martins marchent sur le monde
Entre PES 4 et PES 6, il était impossible de passer à côté de l’Inter Milan. Les Nerazzurris était tout simplement injouables et disposaient de la meilleure ligne d’attaque du jeu, notamment grâce à Adriano. « L’Imperator » était un bulldozer qui écrasait tout sur son passage : rapide, technique et capable de décocher des frappes létales de n’importe où. À ses côtés, on trouvait un Obafemi Martins complètement cheaté qui disposait des notes maximales en vitesse et en accélération. Bref, la doublette était carrément inarrêtable. Et le pire dans tout ça ? Lorsque le Nigérian est transféré à Newcastle, l’Inter le remplace par… Zlatan Ibrahimovic. Qui était, ni plus ni moins, que la copie conforme d’Adriano en plus grand et plus technique. Résultat : absolument tout le monde jouait avec l’Inter Milan. Vous pouvez vérifier : à l’époque, 80% des affiches dans les tournois étaient des Inter-Inter.
Avant que le jeu en réseau ne se démocratise, chacun jouait dans son coin. Et à l’époque, il était impossible de passer à côté du mode Ligue des Masters. Ses divisions composées de 16 équipes, les « PES points » en guise de monnaie (quoi de mieux que d’acheter Kaka pour 56 000 PES points)… L’univers était incontournable et a probablement causé de nombreux échecs scolaires. En tout cas, ce mode de jeu était extrêmement chronophage, et le fait de nous plonger dans la gestion d’un club (transferts, effectifs…) était un must pour toute personne allergique à Football Manager. Vous avez forcément eu ce pote qui vous parlait de Vanden Borre, Bojinov ou Heitinga comme de futures stars mondiales. Des visionnaires.
Plutôt que de commencer une Ligue des Masters avec une équipe existante, il était possible de le faire avec la team PES United. Cette bande de pieds carrés était composée de joueurs créés par Konami. Spoiler alert : leur niveau de jeu était très faible, mais ça ne les a pas empêchées de devenir mascottes de la licence. Parce qu’il faut avouer qu’un trio d’attaque Minanda-Castolo-Ximelez : ça n’a absolument pas de gueule, mais on aime ça.
L’éternel problème de PES a toujours résidé dans son manque de licence. Ne pouvant utiliser la véritable identité des joueurs, l’équipe de Konami modifiait leurs noms. Ce qui a donné de sacrées pépites comme : Michael Ballack renommé Michael Kruger, Roberto Larcos, Zinedine Ziderm, Ruud Van Mistelroum… Bref, le respect est mort.
Pour les clubs, c’était le même tarif. Konami, dans sa grande bonté, a préféré les remplacer par les noms des régions dans lesquelles évoluent les clubs. Quel plaisir de jouer avec le grand Île-de-France de Guy Lacombe mené par Pauleta. Ou encore le North London d’Arsène Wenger, ou bien l’Isar d’Oliver Kahn. Les footeux ont au moins pu améliorer leurs connaissances en géographie.
Conséquence directe du manque de licences : les journées passées dans le menu « Modifier ». Konami a eu la brillante idée de proposer un éditeur complet, permettant d’absolument tout modifier : maillots, noms d’équipes et de joueurs, statistiques… Le rituel, en début d’année, consistait à retaper la moitié de son jeu à la main. Une solution à moindre coût pour Konami qui n’a même pas daigné nous faire un rabais. Crevards.
L’éditeur était un formidable outil. Ça, personne ne peut le nier. Mais les libertés offertes étaient tellement importantes que tous les abus étaient autorisés. Genre : créer un joueur à son effigie avec des notes à 99 partout. Bah quoi ? Une simulation se doit d’être réaliste non ?
Souvenez-vous, c’était il y a 15 ans : Ronaldinho était au sommet, les pubs Joga Bonito inondaient nos téléviseurs et nombre de gestes techniques débarquaient dans nos simulations footballistiques. Une belle époque, dont a profité notre bon Wilhelmsson pour se modeler une petite cote de popularité. Pourquoi ? Tout simplement parce que le Suédois était l’un des seuls joueurs à pouvoir réaliser une virgule. Et ça, c’était quand même la classe.
Si les graphismes des anciens PES étaient tout à fait acceptables pour l’époque, on ne peut pas vraiment dire la même chose de leurs bandes-son. Ces dernières vous envoyaient tout droit dans une boiler room d’un bar douteux de Yokohama. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’on finissait par s’y faire, et même par les reprendre en cœur.
Vous en connaissez cinquante des arbitres chauves - ou pas d’ailleurs - qui ont fini au premier plan d’une jaquette ? Et bien non, puisqu’un seul a réussi cet exploit. Et plusieurs fois, s’il vous plait. On parle bien évidemment du légendaire Pierluigi Collina, dont la tronche était sur les jaquettes de PES 3 et 4. On regrette cependant de ne pas avoir eu une version Tony Chapron ces dernières années… Les chiffres de ventes auraient explosés.
La grande époque des Ligues des Masters
Les légendes Castolo et Minanda
Ryan Greggs, Sylvain Wiltordu, Roberto Larcos et Michael Kruger
Merseyside Red, Ile-de-France ou Isar
Les longues heures passées dans le menu « Modifier »
Les joueurs avec 99 partout
Wilhelmsson, la roulette marseillaise, les premiers coups du foulard
La bonne vieille musique electro japonaise
Les jaquettes avec Pierluigi Collina