Petite compilation des jeux bannis pour une raison obscure
dossier
PUBLIÉ LE 31 oct. 2019

Petite compilation
des jeux bannis
pour une
raison obscure

Crédit : Sports Interactive
Etienne C.
Etienne C.
Auteur Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 31 oct. 2019

Ultraviolence, fusillade en milieu scolaire, drogues : de nombreux titres faisant l’objet de controverses ont été bannis purement et simplement dans certains pays. Mais parfois, les motifs d’interdictions sont plus troublants. Florilège.


Marc Ecko’s Getting Up : Contents Under Pressure - Australie


Marc Eckō's Getting Up est sorti en 2006
Crédit : Atari Inc.

Pas vraiment marquant niveau gameplay, Marc Ecko’s Getting Up : Contents Under Pressure a pourtant beaucoup fait parler de lui au milieu des années 2000. Dans le jeu, vous incarnez Trane, un apprenti graffeur qui veut se faire connaître et lutter contre le gouvernement en place en taguant des murs à droite à gauche. La thug life, la vraie. Et c’est justement ce concept qui pose problème en Australie. En février 2006, le jeu est interdit à la vente car il « fait la promotion du graffiti, qui est un crime » détaille le rapport publié par le Bureau de classification du Cinéma et de la Littérature.


Pokémon GO - Iran


En août 2016, l’Iran devient le premier pays à interdire Pokémon GO. Une décision prise par le Haut Conseil des espaces virtuels, qui invoque des « raisons de sécurité » pour justifier son choix. « Parce que ce jeu mélange le monde virtuel et réel, il peut poser beaucoup de problèmes au pays et aux gens en termes de sécurité » explique le procureur général adjoint, à l’époque. Ce qui pose problème, en réalité, c’est que Niantic récolte les données de géolocalisation des utilisateurs. Et que ces données puissent être exploitées par les États-Unis pour espionner le pays. Paranoïa bonjour. Malgré l’interdiction, de nombreux joueurs continuent de capturer des Pokémon, en utilisant des VPN qu’ils payent deux dollars par mois.


Blitz : The League - Australie


Un jeu de football américain qui fait la promotion du dopage ?
Crédit : Midway

L’Australie n’aime pas trop les stéroïdes, semble-t-il. En janvier 2007, le Bureau de classification du Cinéma et de la Littérature interdit la vente de Blitz : The League, jeu de football américain développé par Midway. La raison ? La présence de produits dopants pouvant être utilisées pour de nombreux prétextes : soigner les blessures, améliorer les capacités physiques des joueurs… Et ce n’est pas tout. Une autre fonctionnalité est pointée du doigt par l’organisme : la possibilité de se procurer de faux échantillons d’urines pour être lavé de tout soupçon lors des tests de dépistage.


Left 4 Dead 2 - Australie


Left 4 Dead 2, banni en Australie
Crédit : Valve Corporation

Australie toujours, mais pour Left 4 Dead 2 cette fois. En 2009, le titre se voit refuser la classification par le gouvernement et ne peut être commercialisé, obligeant Valve à pondre une version censurée dans l’urgence. Jusqu’ici, pas de surprise : on a bien compris que l’Australie a tendance à virer rapidement des jeux de ses rayons. Mais c’est le motif invoqué qui pose question : l'État considère que Left 4 Dead 2 valorise la violence, certes, mais surtout qu’il est difficile pour les joueurs de différencier les zombies et les humains. Le rapport suggère que les zombies ne sont que « des êtres humains infectés par un virus ressemblant à la rage et qui les incite à agir violemment. » L’Australie prend ses citoyens pour des débiles, donc. Pour que la version non censurée débarque sur Steam, il faudra attendre 2013.


Football Manager - Chine


À ce stade, une question doit émerger dans votre esprit : mais contre quel aspect de Football Manager peut-on bien s’insurger ? Comme souvent en Chine, la raison est politique. En 2005, le gouvernement interdit la vente de Football Manager (alors que le jeu n’est pas officiellement vendu sur le territoire, ndlr) car Sports Interactive représente Taïwan, Hong Kong ou Macau comme des nations indépendantes. À l’époque, les vendeurs des versions piratées du jeu encourent des amendes supérieures à 2000 euros. Les fournisseurs d’accès risquent, eux, une amende de 1000 euros s’ils ne parviennent pas à empêcher leurs abonnés de télécharger le jeu.