Après 91 ans d’existence, l’histoire de Mickey Mouse a eu le temps de connaître quelques rebondissements. Une véritable mine d’anecdotes, que l’on vous étale en 26 lettres.
Academy Awards :
Mickey cumule dix nominations aux Academy Awards (Oscars du cinéma, ndlr) mais n’en a ramené qu’un à la maison. C’était pour Tends la patte, en 1942. Bon, Walt Disney n’est pas vraiment à plaindre, lui qui en a remporté 26. Record toujours d’actualité.
Bulletin :
Et si vous pouviez voter Mickey plutôt que blanc ? C’est la blague qui revient souvent aux États-Unis, pour les votants ne souhaitant pas trancher entre les candidats. Un superviseur électoral de Géorgie a même déclaré : "Si Mickey Mouse n’obtient pas de voix lors de notre élection, c’est une mauvaise élection." Vous l’aurez compris : en 2022, votez Mickey.
Charlie Chaplin :
Tout comme Charlie Chaplin, Mickey a, en plus d’être une œuvre muette, connu des débuts en noir et blanc. Walt Disney et Ub Iwerks eux-mêmes ont confirmé avoir été inspirés par Charlot. Monsieur Disney a déclaré qu’il souhaitait créer « quelque chose d'attrayant, et nous avons pensé à une petite souris qui partagerait la mélancolie de Chaplin ... un petit bonhomme essayant de faire de son mieux. »
Disco :
Bandes dessinées, programmes télévisés, films, magazines : l’univers de Mickey s’est décliné sur de nombreux supports. Pourtant, sa facette de musicien est moins connue du grand public. En 1979, Disneyland Records dévoile Mickey Mouse Disco, un disque où les classiques du studio sont repris en version disco. Le disque est certifié double platine. Tranquillement.
Étoile :
Mickey Mouse a été le premier personnage de fiction à figurer sur le célèbre Walk of Fame d’Hollywood. Intronisé en 1978, son étoile se trouve aujourd’hui entre celles de Tommy Lee Jones et Sharon Stone.
Ferme :
Entre Mickey, Bambi, Blanche Neige et les Sept Nains ou encore Dumbo, Walt Disney a passé le plus clair de son temps à dessiner des animaux. Une habitude qu’il cultive depuis l’enfance. Petit, lorsqu’il habite dans la ferme familiale, Walt s’amuse à peindre les animaux de la ferme sur les murs. Un passe-temps qui a été bien monétisé par la suite.
Gants :
Les gants de Mickey n’ont pas été ajoutés pour des raisons d’esthétisme, mais plutôt de visibilité. Quand la souris débarque sur les écrans, on la découvre en noir et blanc. Sans gants, impossible de distinguer ses mains lorsqu’elles sont sur le même plan que le corps. Quasiment un siècle plus tard, qui pouvait imaginer que des gants à quatre doigts se vendraient si bien ?
Hot dogs :
Mickey Mouse a été le premier personnage de cartoon à pouvoir s’exprimer. Son créateur étant américain, ses premiers mots ont été… « Hot dogs ! ». En matière d’exemple pour la jeunesse, on a fait mieux. Et si le premier mot de Mickey avait été « broccoli » ?
Inspiration :
Suite au succès d’Oswald (voir plus bas), Walt Disney a dû inventer un nouveau personnage. Son inspiration l’a poussé à représenter une souris. Un animal qu’il connait bien, puisqu’il en retrouve très régulièrement sur sa table de dessin pendant ses années d’études. Et du coup, pour Oggy et les cafards, on pose la question ou pas ?
Japon :
En 1936, notre héros réalise l’exploit d’atteindre le Japon. Mais pas forcément pour les bonnes raisons. À l’époque, Les Japonais utilisent l’image de Mickey dans des affiches et films de propagande, la souris représentant l’Ouest envahisseur. En vrai, il y a plus effrayant que de se faire envahir par des Mickey, non ?
Kingdom Hearts :
Comme de nombreuses licences à succès, Mickey a eu le droit à plusieurs adaptations vidéoludiques. La plupart des titres visent les enfants, mais une série met tout le monde d’accord : Kingdom Hearts, de Square Enix. KH est un crossover entre les personnages de l’univers Disney et ceux du studio nippon. On y retrouve un Mickey carrément roi, dans une série dont le dernier opus, KH3, a déjà été écoulé à plus de 5 millions d’exemplaires en l’espace de dix jours. Sacrée perf.
Le Commissaire Finot :
Le Commissaire Finot - Chief O’Hara en VO - est le Chef de la police de Mickeyville ou, au choix, le plus gros emploi fictif enregistré à ce jour. Le Monsieur est incapable de résoudre une affaire par lui-même. On ne compte plus le nombre de fois où Mickey a dû intervenir pour lui. Son nom irlandais, en VO, a été choisi car dans les années 1930, un grand nombre d’inspecteurs étaient irlandais aux Etats-Unis.
Mortimer :
Mickey n’est pas le prénom que l’on trouve sur l’acte de naissance. À l’origine, la mascotte est baptisée Mortimer Mouse. Le nom est changé suite à la remarque de Lilian Marie Bounds - la femme de Walt Disney - qui ne trouve pas le nom assez vendeur. Merci maman.
Nom de code :
Du fait de sa popularité, Mickey était autrefois sur toutes les bouches. Notamment celles des militaires alliés, qui en débarquant en Normandie en 1944, utilisent « Mickey » comme nom de code.
Oswald le lapin chanceux :
En 1927, Walt Disney imagine « Oswald le lapin chanceux », en collaboration avec Ub Iwerks. Les films mettant en scène Oswald sont de véritables succès. Mais malheureusement, Universal Studios, qui détient les droits sur l’œuvre à l’époque, décide brutalement de la confier à d’autres studios de production. Disney et Iwerks se retrouvent alors sans projet, et décident de commencer à bosser sur l’univers d’un certain Mickey Mouse. Un mal pour un bien.
Pièce de monnaie :
Une technique toute simple permet dessiner la souris, et son créateur lui-même l’utilisait en son temps. Ub Iwerks détourait une pièce de 25 cents pour réaliser la tête du personnage, puis deux autres de 10 cents pour ses mythiques oreilles. Voilà, vous êtes prêts pour les Beaux-Arts.
(Mauvaise) Qualité :
« A Mickey Mouse job », est une expression anglaise utilisée pour décrire un travail de mauvaise qualité. Fait à la va-vite, bâclé. En revanche, on ne sait pas pourquoi Mickey a fini au milieu de tout ça. Peut-être parce qu’il n’a pas de job fixe ? Et donc peu d’expertise ? Le débat est ouvert.
Romance :
S’ils ne vivent pas ensemble, Mickey et Minnie sont bel et bien mariés. C’est Walt Disney lui- même qui a confirmé l’information dans le magazine Film Pictorial, paru en 1933. Visiblement le mariage moderne n’est pas si… moderne. D’ailleurs, la voix de Mickey (Wayne Allwine) et celle de Minnie (Russi Taylor) ont été mariés pendant presque deux décennies.
Suicide :
Monsieur Mouse a beau être la star de nombreux parcs d’attractions, généralement peuplés de bambins, certains passages de sa vie sont beaucoup plus sombres. On pense notamment à ces planches des années 1930, dans lesquelles Mickey tente de se suicider à de multiples reprises. La raison ? Il suspecte Minnie de l’avoir trompé. Ceci est bien évidemment faux, et notre petite souris survit malgré elle. On repassera pour le côté enfantin.
Topolino :
Le Topolino est l’équivalent italien du Journal de Mickey. Il est publié depuis avril 1949, de façon hebdomadaire, et il a dépassé les 3000 numéros depuis 2013. Une belle longévité, qui a d’ailleurs déteint sur notre version française : leurs planches de dessins ont souvent fini dans le Journal de Mickey.
Ub Iwerks :
Iwerks est bien moins connu que Walt Disney, et pourtant il a été son bras droit pendant de longues années. C’est lui qui a aidé ce valeureux Walt à la conception de Mickey, et c’est encore lui qui a assuré la réalisation de Plane Crazy, le premier film réalisé. La légende raconte qu’Iwerks était capable de réaliser 700 dessins par jour au moment de la création de Mickey Mouse.
Voix :
À l’origine, le personnage de Mickey est doublé par Walt Disney lui-même. Son créateur s’est chargé de cette tâche jusqu’en 1946, avant de devoir passer la main à cause de crise de toux répétées. Foutues cigarettes. Suite à cela, c’est Jim MacDonald qui reprend le flambeau avant de le transmettre à Wayne Allwine. Malheureusement décédé en 2009, Allwine a laissé sa place à Bret Iwan, qui est donc devenu la quatrième voix officielle de Mickey Mouse.
Walt Disney :
Comment évoquer Mickey sans parler de son créateur, doté d’un patronyme connu dans le monde entier. Ce bon Walt a déjà été évoqué plusieurs fois dans cet article, mais il y a peut- être une petite anecdote que vous ne connaissez pas encore. Savez-vous qu’il possède des origines françaises ? Bien qu’étant né à Chicago, ses ancêtres viennent de notre beau pays. Et plus précisément de Normandie, à Isigny-sur-mer. Durant leur départ pour l’Angleterre puis l’Irlande, la petite famille a hérité du nom d’Isigny qui, une fois aux Etats-Unis, a été modifié en Disney.
Xanthosoma atrovirens :
La Xanthosoma atrovirens est une plante tropicale qui a la forme d’une oreille d’éléphant. Son nom de code : Mickey Mouse Taro. Ça ne s’invente pas.
Yeux :
Le style graphique de Mickey a bien évolué depuis sa création, au rythme des avancées technologiques. Mais il y a un changement que les fans de l’époque, en 1938, n’ont pas dû voir venir : celui des yeux de Mickey. Du jour au lendemain, entre les 21 et 22 décembre, la petite souris a été dotée de pupilles. C’était dans « Mickey et Robinson Crusoé », où notre star possédait auparavant des yeux en forme de Pac-Man.
Zemeckis :
À une époque où Mickey Mouse et Bugs Bunny se concurrencent dans les programmes pour enfants, Robert Zemeckis réussit l’exploit de réunir les deux personnages dans la même œuvre : « Qui veut la peau de Roger Rabbit », sorti en 1988. Un film dans lequel Mickey et Bugs disposent exactement du même temps à l’image. Cette donnée est le résultat d’un accord entre Warner Bros et Disney. Le fameux temps de parole.