Chaque fois qu'une série populaire prend fin ou atteint son apogée, vous pouvez parier qu'un spin-off est dans les cartons. C’est le cas avec House of Dragon, tirée de Game of Thrones. Pourtant, les spin-off rencontrent rarement le même succès que la série originale. La preuve en cinq exemples.
Joey
Pauvre Matt LeBlanc. On admire l'effort, mais "Joey" était condamné dès le départ, étant une suite malavisée de l’une des sitcoms les plus réussies (et rentables) de tous les temps. Ce qui a fait le succès de Friends, c'est qu'il s'agissait d'un show équilibré qui, la plupart du temps, ne laissait pas l’une de ses personnalités hors du commun prendre trop de place. Avec Joey Tribbiani seul sous les projecteurs, l'action s'est déplacée de New York à L.A., avec un casting des plus ennuyeux, qui a fait perdre l’équilibre magique de Friends. Une tentative à oublier.
Skins (US)
C’est un fait : MTV n'était pas en mesure de proposer un remake fidèle de la série britannique Skins. Car même la version édulcorée de la série (absence de nudité frontale, censure des insultes...) a entraîné des plaintes et le boycott des annonceurs publicitaires. Parfois, ce genre de réaction peut créer un buzz autour de l’oeuvre. Mais la controverse ne prouve pas qu'un show est vraiment bon, et nous savons qu'il ne faut pas grand-chose pour énerver l'Amérique. La version US de Skins ne s’est donc pas plantée à cause de sa mauvaise qualité (quoique) mais parce l’Oncle Sam n’était pas prêt à la diffuser.
Once Upon a Time in Wonderland
En lançant Once Upon a Time en 2011, ABC a trouvé la formule parfaite : réintroduire des personnages classiques - et aimés - de Disney dans un nouveau décor en live-action. C’est d’ailleurs, avec Kingdom Hearts, le seul univers où nous pouvions voir tous ces personnages échanger. Pourquoi ne pas exploiter le filon encore un peu plus ? L'équipe créative derrière Once Upon A Time a essayé de tout refaire avec Once Upon A Time In Wonderland. À l’époque, le spin-off a la tâche peu enviable d'essayer de créer sa propre mythologie tout en s'imbriquant dans celle existante dans le show d’origine. L'idée était de proposer à la fois une suite, un préquel et une histoire secondaire. Et devinez quoi : Once Upon A Time in Wonderland a échoué et a été annulée après 13 épisodes.
The Finder
Bones, c’est le genre d’émission qui squatte les grilles des programmes TV depuis des lustres mais que personne n’a vraiment regardé sérieusement. Qui t’a déjà demandé, à la machine café, si t’avais maté le dernier épisode de Bones ? Qui a déjà débattu sur la possible union entre le Dr. Brennan et Seeley Booth ? Il n'est donc pas surprenant qu'un spin-off de la série, intitulé The Finder, sur un ancien combattant de la guerre en Irak, n'ait pas vraiment eu un succès retentissant.
That '80's Show
Vu l'immense popularité de That 70's Show, il semblait logique qu’une série appliquant la même formule dans une autre décennie fonctionne, non ? Raté. Même en gardant les showrunners et en pariant sur des acteurs excessivement drôles (comme Glenn Howerton qui a brillé dans It’s Always Sunny in Philadelphia, ndlr), vous ne pouvez simplement pas déplacer un univers dans une nouvelle décennie et vous attendre à ce que tout roule. Résultat de l’opération : la série n'a pas survécu très longtemps : 13 épisodes, elle aussi.