Le jour où Schwarzenegger a refusé le rôle du Terminator
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PUBLIÉ LE 22 oct. 2019

Le jour où
Schwarzenegger a
refusé le rôle
du Terminator

Crédit : 20th Century Fox
Etienne C.
Etienne C.
Auteur Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 22 oct. 2019
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En pleine ascension au début des années 1980, Arnold Schwarzenegger a décliné l’offre de James Cameron qui lui proposait d’incarner le Terminator. Puis s’est ravisé, après avoir écouté l’argumentaire du futur père de Titanic. Un choix judicieux.


« Je ne jouais toujours pas un mec ordinaire mais, au moins, j’avais autre chose à montrer que mes biceps. Ça a été un tournant pour moi. J’étais enfin considéré comme un acteur potable. » 34 ans après la sortie de Terminator, Arnold Schwarzenegger est lucide. Il a conscience d’avoir été choisi pour ses attributs physique plutôt que pour son jeu d’acteur. Et pourtant, en lâchant une dizaine de répliques dans ce qu’il qualifie d’un « film d’action pas trop idiot », l’ex-Monsieur Univers est devenu une icône du cinéma des années 1980. Un cyborg dénué de sentiment qui a marqué plusieurs générations. Et pourtant, il a failli passer à côté de ce rôle qui l’a révélé. Retour en arrière.


Le rêve d’un réalisateur anonyme


Terminator sort en salles en 1984
Crédit : 20th Century Fox

L’histoire commence au début des années 1980. James Cameron, réalisateur inconnu qui n’a été crédité que dans un film obscur (Piranha 2 : Les Tueurs Volants, ndlr), pond un script capable de le faire (enfin) percer à Hollywood : Terminator. Le réalisateur s’associe à la productrice Gale Anne Hurd, à qui il cède les droits du film en échange d’un dollar, et présente le projet à Orion Pictures qui accepte de financer le film malgré son maigre CV. La société de production dirigée par Mike Medavoy n’a qu’une condition : Cameron devra confier le rôle du Terminator à une star. Et pas n’importe laquelle : O.J. Simpson. Oui, l’ancienne icône de NFL - et acteur à ses heures perdues - qui n’a pas été encore reconnu coupable (au civil, ndlr) du meurtre de son ex-femme et son ami.


Problème : la proposition n’emballe pas vraiment Cameron. « Medavoy s’approche de moi et de Gale et dit : ’Vous êtes bien assis ? Je veux O.J. Simpson pour le Terminator » rembobine-t-il lors d’une interview accordée à Entertainment Weekly. « J’ai regardé Gale et me suis dit qu’il se foutait de moi. Attention, c'était avant qu'O.J. ne devienne un tueur. Nous aurions peut-être reconsidéré la chose après qu'il ait tué sa femme (rires). C'était l'époque où tout le monde l'aimait, et paradoxalement, c'était un problème - c'était un type sympathique, un peu niais et innocent. »


Le déjeuner où tout a basculé


James Cameron est sorti de l'anonymat avec Terminator
Crédit : 20th Century Fox

Pour le rôle de Kyle Reese, Mike Medavoy suggère Arnold Schwarzenegger. Un ancien culturiste, qui s’est forgé une petite notoriété dans le milieu en incarnant Conan le Barbare en 1982. Là encore, James Cameron n’est pas convaincu mais accepte de le rencontrer. C’est ce déjeuner qui va tout changer. « Je l'étudiais au restaurant (…) et je me suis dit : « Bordel, quel visage ! Oublie Reese. Arnold ferait un sacré Terminator. ». L’ancien gouverneur de Californie se souvient, lui aussi, de ce premier rencard avec le réalisateur. « Je pouvais visualiser très clairement à quoi le Terminator devrait ressembler. Quand j'ai rencontré Cameron pour parler de Kyle Reese, je lui ai exposé toutes mes idées : ce qu’il devrait faire avec le Terminator et comment le personnage devrait agir ». Contrairement au réalisateur qui envisage son bad guy comme un type lambda et passe-partout, Schwarzenegger considère qu’il s’agit d’une machine dénuée de sentiments. « Quand le Terminator tuera, il n'aura absolument aucune expression sur le visage : ni joie, ni gloire. Aucune pensée ni clin d’oeil : juste de l'action. »


Conscient que l’homme assis en face de lui peut donner une autre dimension à son antagoniste, James Cameron lui offre, pour la première fois, le rôle du Terminator. Mais l’acteur refuse, souhaitant construire sa légende à Hollywood en campant des rôles de héros. Et surtout parce que le personnage n’est pas très loquace : 17 répliques au total. « Mais Cameron a dit qu'il tournerait le film de sorte à ce que toutes les mauvaises actions du Terminator soient excusées par le public, parce qu’il est cool. » L’argument fait mouche.


Une oeuvre intemporelle


Le rôle le fait changer de dimension
Crédit : 20th Century Fox

En 1984, Terminator marque l’histoire du cinéma et fait office de tremplin pour ses deux principales têtes d’affiches. Mais pourquoi ce film, qui ne branchait aucun producteur quelques mois plus tôt et dont le budget était extrêmement restreint (environ 6 millions de dollars, ndlr), a-t-il connu un tel succès ? Schwarzenegger a son idée sur la question : « Les gens admiraient vraiment le personnage, parce qu'il était capable de faire les choses qu'ils voulaient tous faire » explique-t-il à MensHealth. « Tout le monde veut anéantir un poste de police quand il se révolte contre la police. Nous avons fait le test : on montré le film à 50 flics. Ils ont tous applaudi quand j'ai anéanti le poste de police - parce que ce n'était pas un être humain qui le faisait, mais une machine. »

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