Le 31 octobre, le magasin Micromania-Zing de La Défense recevait Yoji Shinkawa, le directeur artistique de Death Stranding, pour une séance de dédicaces. Sur place, nous avons interrogés de nombreux fans afin d’élucider un mystère : le concept du jeu. Autant vous dire qu’on a eu un peu de tout.
L’occasion de rencontrer un artiste tel que Yoji Shinkawa ne se présente pas tous les jours. C’était même une véritable aubaine pour la foule de privilégiés qui a eu l’occasion d’échanger avec lui. Et, plus que cet échange, les chanceux ont pu repartir avec un souvenir : une lithographie réalisée sous leurs yeux par Shinkawa. Une expérience qui a séduit par le fait « de le voir en vrai, il te fait le dessin devant toi, tu vois que ça commence à prendre forme. Tu reconnais la patte de Yoji Shinkawa, c'est exceptionnel. ». Les autres personnes étaient tout aussi dithyrambiques à son sujet, en mentionnant « une longue attente qui en valait la peine » ou alors « un immense honneur », un « moment précieux et rare ». Mais pour nous, c’était surtout l’occasion de les questionner sur Death Stranding.
Death Stranding, c’est quoi ?
Entre son annonce à l’E3 2016 et aujourd’hui, peu d’informations ont filtré concernant Death Stranding. Une communication minimaliste et énigmatique voulue par Hideo Kojima. À en juger par l’engouement que le titre suscite, on peut se dire que la formule est bonne : elle pousse à la curiosité, de nombreux joueurs veulent savoir ce qui se cache derrière cette œuvre. De notre côté, on a saisi le concept du jeu, mais certains points restent flous. Du coup, on s’est dit que des passionnés se déplaçant pour une dédicace pourraient nous éclairer. Raté. On a souvent eu le droit à des « Euh… Bah… » très évocateurs, un peu comme si on leur demandait le contenu de leur copie au bac de philo. Beaucoup ont botté en touche, mais d’autres courageux ont tenté leur chance… avec plus ou moins de succès.
Certains nous l’ont décrit de façon très simple : « Ça va consister à équilibrer ton sac, marcher, traverser ces plaines, éviter des bases où il y a des MULES (des bandits, ndlr) qui pourront essayer de voler tes affaires, et aller d'un point A à un point B. ». Ce qui ne nous avance pas vraiment. Mais heureusement, d’autres en savaient un peu plus sur le scénario : « Il y'a une espèce de race qui transcende la race humaine. Qui empêche l'humanité de se lier à nouveau, et le protagoniste doit traverser le continent américain pour relier à nouveau l'Amérique. ». À première vue, l’exploration est donc un élément majeur, ce que l’on nous a confirmé : « Effectivement c’est un peu un walking simulator. On passe beaucoup de temps à marcher, à se balader. Mais c'est aussi un jeu très contemplatif, qui ne met pas pour autant l'action de côté. ». Une autre personne nous a même fait une comparaison avec une série en vogue : « On sait qu'il y a des histoires de connexions, qui peuvent se faire apparemment entre une sorte de monde actuel et de monde parallèle. Un peu comme Stranger Things, c'est quelque chose qui est revenu souvent quand on parle de Death Stranding. ». On a aussi eu le droit à une réponse plutôt… inattendue : « C'est un mec qui est coincé en Islande, et qui doit créer des liens tout en évitant les monstres qui sortent du sol. ». Visiblement, la géographie ne doit pas être sa matière favorite. Même les fans les plus attentifs sont en incapacité de nous expliquer clairement ce qu’on pondu les équipes de Kojima. Mais, du coup, quelles sont leurs attentes à propos de Death Stranding ?
« Je m’attends à m’évader, à partager avec les autres »
Un sentiment est revenu à plusieurs reprises : l’émotion. Ils s’attendent tous à vivre une aventure humaine, à « s’évader et partager avec les autres » : « Comme à chaque fois, c’est toujours à la fin des jeux de Kojima où t’es pris aux tripes et tu te sens mal. J'espère que ça va me faire la même chose. ». Beaucoup attendent d’être véritablement marqués par l’œuvre : « J’ai envie que ça me marque, d’avoir envie d’y rejouer. Ou que dans quelques années, il me reste de bons souvenirs par rapport au jeu. ». Mais surtout, que le travail de Kojima se démarque de ce que propose la concurrence : « On nous promet une révolution sur un monde ouvert. Je pense donc forcément à l'expérience unique que j'ai eu sur Zelda : Breath of The Wild début 2017. Et c'est vrai, je suis toujours un petit peu sceptique dans ce genre de cas, après, connaissant Kojima, je me suis dit qu’il y'a de la prétention. Mais c'est un mec qui sait ce qu'il fait, il est dans le métier depuis plus de 30 ans. […] Dans mes attentes j'espère tomber sur quelque chose qui diffère de mes habitudes. Et qui soit un petit peu révolutionnaire, le genre de jeu qu'on appelle un Game Changer. ».
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