Twisted Metal, Ridge Racer, MediEvil : on a compilé les titres de la première console de Sony qu’il faut absolument tester avant de mourir. Parce qu’ils ont marqué leur époque, ou carrément lancé un genre.
Motor Toon Grand Prix
C’est l’oeuvre oubliée d’un monument de l’industrie : Kazunori Yamauchi. En 1994, le futur père de Gran Turismo rêve, déjà, de développer une simulation de course réaliste. Seul problème : son pitch n’emballe pas les dirigeants de Sony, qui veulent enrichir leur catalogue pour la sortie de la PlayStation. L’homme revoit sa copie et propose, finalement, un jeu similaire à Mario Kart baptisé Motor Toon Grand Prix. Un titre sans prétention mais extrêmement divertissant qui, pour Polys Entertainement (qui deviendra Polyphony Digital, ndlr), fait office de test avant de passer aux choses sérieuses. « Après la mise en vente du jeu, Sony m’a laissé développer Gran Turismo. Même si on avait commencé à bosser dessus en même temps que Motor Toon » raconte-t-il. Le reste appartient à l’histoire.
Ridge Racer
C’est l’un des premiers titres sortis sur PlayStation et sans doute, aussi, l’un des plus marquants. D’abord développé sur borne d’arcade, Ridge Racer est adapté en 1994 pour accompagner le lancement de la console de Sony. Pour la firme, l’objectif du portage est clair : prouver qu’une console de salon est capable de transmettre les mêmes sensations qu’une borne d’arcade. Mission accomplie : à sa sortie, le titre est encensé par la critique pour son gameplay, ses graphismes, son intensité et son réalisme. Rien que ça.
Twisted Metal
Et si c’était Twisted Metal qui avait popularisé le principe du battle royale ? Car oui, plus de 20 ans avant PUBG et Fortnite, le titre développé par SingleTrac Entertainement et publié exclusivement sur PlayStation proposait un concept similaire, mais avec des bagnoles. Le principe était simple : survivre dans une arène, à bord d’un bolide disposant de nombreuses armes. Et éclater les autres, surtout. Twisted Metal est la première oeuvre de David Jaffe, le génial créateur de God of War, et a incontestablement marqué l’histoire de la console de Sony.
MediEvil
Voilà un jeu que vous n’aurez aucun mal à tester, puisqu’un remake (très) proche de l’oeuvre originale est sorti sur PS4 en octobre dernier. Encensé pour son intrigue absurde et son gameplay exigeant, MediEvil proposait d’incarner Sir Daniel Foresque : un chevalier un peu loser ramené à la vie par le sorcier qui l’a tué lors du siècle précédent. Ce personnage, clairement inspiré de l’univers et l’esthétique de Tim Burton, mérite sa place au panthéon du jeu vidéo.
Tekken 3
Comment l’oublier ? En 1998, le monde découvre Tekken 3, un volet marquant le renouveau d’une série déjà bien installée dans le paysage vidéoludique. Pour l’occasion, le casting est entièrement remanié (seuls six anciens personnages sont conservés par Namco, ndlr) et la formule évolue, avec l’ajout d’esquives et de nouvelles postures, rendant le gameplay plus exigeant pour les initiés tout en restant accessible pour les joueurs occasionnels. Un combo idéal pour créer un hit, donc, et ça ne loupe pas : le titre s’écoule à plus de 8 millions d’exemplaires.
Driver 2 : Back on the Streets
Après avoir rendu le monde complètement fou avec sa fameuse mission du garage dans le premier volet, Reflections Interactive enchaîne l’année suivante avec Driver 2 : Back on the Streets. La formule, consistant à enchaîner les courses poursuites et les missions pour la police ou la mafia, reste inchangée. Mais niveau gameplay, ça évolue. Cette fois, le joueur - qui incarne toujours Tanner, un flic infiltré - peut enfin sortir de sa caisse pour aller en choper une autre, même si ses mouvements restent relativement confus et aléatoires. Vous l’aurez compris : Driver 2 posait déjà les bases d’un genre qui sera largement popularisé par GTA III, en 2001. Et rien que pour ça, il mérite sa place ici.
ISS Pro Evolution
On aurait pu filer quelques gommettes à FIFA 2000 ou dans une moindre mesure au Monde des Bleus 2, qui avait aussi quelques arguments. Mais au début du second millénaire, c’est ISS Pro Evolution qui marque les fans de football sur PlayStation. Malgré le manque de licence, d’ailleurs : une constante pour Konami. Grâce à son esthétique, son gameplay riche et complet et une IA bien au-dessus de la moyenne, l’ancêtre de Pro Evolution Soccer est un carton critique et commercial. D’ailleurs, l’épisode marquera le début du règne de Konami sur le marché des simulations de football pendant une décennie.