Dans le jeu de survie asymétrique et multijoueur développé par Dimps, les rares compétences du cochon anthropomorphe auront, enfin, de l'intérêt. Explications.
« On a envisagé le fait que les fans [de Dragon Ball] ne souhaitent pas jouer des personnages plus faibles comme Bulma et Oolong ». Ryosuke Hara a conscience que la proposition de Dragon Ball : The Breakers peut surprendre, mais il l'assume. À raison sans doute, puisque son concept ne ressemble à aucun autre. Commercialisé depuis le 14 octobre sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch, le soft développé par Dimps et édité par Bandai Namco est présenté comme un « jeu asymétrique entièrement multijoueur ». Comprenez : un gameplay opposant deux équipes qui n'ont ni les mêmes options, ni les mêmes conditions de victoire. D'un côté, on retrouve le « Méchant » qui évolue seul et incarne l'un des célèbres antagonistes de Dragon Ball comme Cell ou Freezer. Son but ? Éradiquer les sept « Survivants » composant l'équipe adverse qui doivent, eux, coopérer et user de stratagèmes pour échapper à leur encombrant voisin dans la faille spatio-temporelle où ils sont piégés. Le hic, c'est que les « Survivants » sont des citoyens ordinaires qui ne disposent d'aucun super-pouvoir, ou presque.
DB by Daylight
Vous l'aurez compris : Dragon Ball : The Breakers s'éloigne du sempiternel jeu de baston, ses « Death Beam » et « Kaméhaméha », pour proposer un gameplay similaire à la formule de l'acclamé Dead by Daylight et, ainsi, prendre la fandom à contre-pied. Une vraie prise de risque ? Pas si sûr. « Le concept d'asymétrie semblait parfaitement adapté pour comprendre la différence de puissance [entre les personnages] dans Dragon Ball » justifie Ryosuke Hara. Mieux : c'est l'occasion de mettre en lumière ces personnages secondaires de l'univers, souvent relégués en arrière-plan en raison de leur faiblesse manifeste. Dans Dragon Ball : The Breakers, on peut donc incarner « le Fermier » (premier Terrien ayant croisé la route de Raditz, ndlr), Bulma ou Oolong, cochon anthropomorphe apparaissant régulièrement au début du manga avant de s'effacer. « Le fait que le jeu ne soit pas focalisé sur la perspective des surhommes mais celle des civils permet de créer des affrontements spectaculaires, ajoute le producteur dans les colonnes du magazine Forbes. C'est ainsi qu'est née l'idée du gameplay asymétrique ».
Cochon dingue
En s’affranchissant du contexte tout en s'appropriant le cadre du manga d'Akira Toriyama, Dragon Ball : The Breakers est l'un des premiers titres à rendre un hommage appuyé aux lieutenants maladroits de Goku. Une excellente nouvelle, tant leur contribution est parfois oubliée ou minimisée. Doit-on rappeler qu'Oolong sauve l'humanité dans l’œuvre originale ? Pour contrecarrer les plans du Roi Pilaf qui invoque Shenron pour devenir maître du monde, Oolong le prend de vitesse en formulant un autre vœu aussi pervers que surprenant : une culotte. Oui, vous avez bien lu.
Aussi héroïque soit cet acte isolé, Oolong n'a pas vraiment le profil d'un personnage jouable dans un jeu de combat comme Dragon Ball FighterZ ou la série des Budokai. Pour une raison simple : il est incapable de se transformer pendant plus de cinq minutes. Mais dans un contexte de survie, où la créativité et l'inventivité vous sauvent potentiellement les miches, l'incarner prend tout son sens. En jeu, Oolong peut se métamorphoser temporairement en missile pour échapper au « Méchant » ou en objet pour se camoufler comme dans une partie de cache-cache sur Garry’s Mod. « Bulma, Oolong et le Fermier ne possèdent aucun super pouvoir, précise Ryosuke Hara auprès de PlayStation Blog. Leurs caractéristiques et compétences ne servaient pas dans les précédents jeux de combat, par contre, ce nouveau jeu en tire profit au maximum ». Reste à savoir si ce sera suffisant pour convaincre les fans historiques de Dragon Ball.
Dragon Ball : The Breakers est disponible sur PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch.
Dragon Ball : The Breakers dans la boutique Micromania