On revient sur les raisons du succès de MediEvil : un titre au gameplay novateur et complexe qui a marqué la fin des nineties et dont le remake est commercialisé sur PS4 depuis le 25 octobre.
Parce qu’il s’est inspiré de monuments du jeu vidéo et du cinéma
L’originalité du concept de MediEvil a beaucoup joué dans son succès. Pour créer cet univers unique, Chris Sorrell - le directeur du jeu qui s’était fait connaître grâce à la série James Pond - s’est inspiré de classiques du jeu vidéo et du cinéma. « Ma première proposition de concept pour le jeu s’appelait Dead Man Dan » raconte-t-il à PlayStation Blog. « C’était une fusion de Ghouls'n Ghosts de Capcom et du style artistique de Tim Burton, notamment de l’Étrange Noël de Monsieur Jack. » Selon le développeur, qui s’est également inspiré de la série The Legend of Zelda, MediEvil était l’un des premiers jeux à proposer un feeling similaire aux films de Tim Burton. Souvent imité, jamais égalé.
Parce qu’il était en avance sur son temps
Quand le développement de MediEvil débute en 1995, peu de titres proposent un environnement entièrement en 3D. Super Mario 64 est encore en phase de développement, tout comme Crash Bandicoot ou Tomb Raider. Ces trois jeux inspireront SCE Studio Cambridge (anciennement Millennium Interactive, ndlr) qui développe le titre et n’a pas véritablement d’expérience dans le domaine : « Aucun d'entre nous n'avait encore développé un jeu en 3D » rappelle Jason Wilson, Lead Designer de MediEvil, à Retro Gamer. « Bien sûr, étant donné que tout était nouveau, c’était vraiment gratifiant de voir que les choses se mettaient à fonctionner. Je me souviens de la première fois que nous avons vu le monde en 3D… C’est dans des moments comme ça que notre équipe s'est vraiment soudée. » Lors de sa sortie en 1998, la direction artistique de MediEvil sera unanimement saluée par la critique. Pas mal pour une première fois.
Parce que le personnage principal a marqué les esprits
Réputé pour son humour, MediEvil a également marqué son époque grâce à son personnage principal : Sir Daniel Fortesque. Un héros de guerre, mort au combat lors d’une guerre historique contre l’armée des morts du sorcier Zarok. En réalité, Sir Daniel Fortesque fut, pendant cette bataille qui s’est déroulée un siècle plus tôt, le premier à périr lors de l’assaut. Un détail de l’histoire caché par le roi, qui a élevé le chevalier au rang de héros de Gallowmere. Cent ans plus tard, Zarok réapparait et ressuscite Sir Daniel Fortesque. Par erreur, évidemment. Pour ce dernier, c’est l’occasion de prouver sa valeur, même s’il n’est plus que l’ombre (décomposée) de lui-même. Repousser le nouvel assaut de Zarok peut lui permettre d’accéder au Hall des Héros, lieu réservé aux plus grands combattants du royaume. Pas de doute, on a rarement vu un héros avec un background aussi étrange. Et qui balance son propre bras sur ses ennemis, aussi.
Parce qu’il ressemblait à Dark Souls… plus de dix ans avant sa sortie
La comparaison ne vient pas de nous, mais d’un journaliste de PlayStation. Sorti plus de dix ans auparavant, MediEvil (qu’il qualifie de Dark Souls irrévérencieux, ndlr ) partage de nombreuses similitudes avec le titre mythique de From Software. « Tout d’abord, les niveaux de MediEvil sont constitués de labyrinthes exigus, remplis de secrets et de raccourcis. » écrit-il sur PlayStation Blog. « De plus, le jeu est difficile. Ici, on ne se défoule pas comme dans un hack & slash : un seul adversaire peut vous infliger des dégâts considérables, tandis que les groupes d’ennemis se feront une joie de réexpédier les aventuriers imprudents dans la tombe. » Si vous aimez la difficulté, le remake de MediEvil, disponible depuis le 25 octobre en exclusivité sur PlayStation 4, devrait vous convaincre.