Des années durant, prendre le bus était pour moi un supplice. Puis j’ai joué à Bus Simulator, et me suis rendu compte à quel point les chauffeurs qui les conduisent sont de grands héros.
Si vous avez l’habitude de poser vos fesses régulièrement dans un bus, vous devez savoir à quel point cet endroit peut être inhospitalier. Le manque de climatisation en été, les odeurs de transpiration dès 8h du matin, les collés-serrés non voulus, et encore on ne parle que des éléments et comportements qu’on y trouve à l’intérieur. On pourrait également évoquer les longs moments d’attente en hiver, ou pire, les trajets en noctilien (bus de nuit). Ces derniers étant ce qui se rapproche le plus d’un séjour à Guantanamo, embarquant zig-zag entre les flaques de vomi, toute la viande saoule du département et nombre d’embrouilles ridicules qui vont avec. Sérieusement, je crois que je préfèrerais être envoyé dans l’univers de Silent Hill plutôt que de prendre un noctilien tous les jours. Et puis, prendre le bus, c’est aussi aller en cours ou au travail. Un trajet régulier vers les obligations, du genre à nous éloigner de toute décontraction.
Soit autant de raisons qui, pour moi, ont fait du bus une torture. Un moment aussi solitaire que désagréable, grand melting pot des pires comportements humains. Une vision qui a fini par déteindre sur tout ce qui concerne cette immense boîte de métal. À commencer par leurs conducteurs, ces êtres supérieurs qu'on a tous déjà maudit pour x ou y raisons, alors que rien ne le justifiait. Parce qu' au fond, ces hommes et femmes sont de véritables héros du quotidien. Pour véritablement comprendre pourquoi, laissez-vous tenter par Bus Simulator.
Les chauffeurs, ces bienfaiteurs
Avec l’âge, le recul et la simulation d’Astragon Entertainment, mon avis a drastiquement changé concernant ces chauffeurs et chauffeuses. D’abord assimilé au chaos qui règne dans les carlingues qu’ils conduisent, je les vois maintenant comme des êtres d’une bonté supérieure, prêts à relever le pire des défis : satisfaire l’espèce humaine. C’est-à-dire attendre que les petits vieux soient bien installés, garder son calme quand un énergumène n’a pas appuyé sur le bouton d’arrêt et hurle pour qu’on lui ouvre les portes, s’arrêter pour attendre un adolescent boutonneux qui cavale comme un dératé pour espérer n’avoir que 30 minutes de retard en cours… bref, quel que soit le problème, ces anges gardiens réussissent (presque) toujours à trouver une solution. Et ce alors que les ignorer ne changerait absolument rien à leurs paies. On parle quand même de personnes qui donnent sans jamais rien attendre en retour.
Le truc, c’est qu'en se mettant à leur place deux secondes, via Bus Simulator, on se rend vite compte que le bus est juste un lieu de vie comme un autre, et qu’il est même possible de l’apprécier. On y retrouve régulièrement la même petite vieille, qui raconte une de ses anecdotes en boucle à qui veut l’entendre. Le type du fond du bus qui squatte la place à côté du moteur, comme celle du fond de la classe à proximité du radiateur. Cette personne assise côté fenêtre qui semble refaire le monde dans ses pensées silencieuses, celle qui écoute sa musique tellement fort qu’elle en fait profiter tout le monde malgré son casque. L’adolescent insupportable qui pose ses pieds sur les sièges avant de se faire recadrer par une maman. Tous ces personnages ont un rôle à jouer, qu’il soit éphémère ou régulier. Finalement, c’est peut-être pour ça que les chauffeurs/euses sont aussi compréhensifs. Parce qu’ils se savent vedettes à l’affiche, superhéros d’un instant, grands bénéficiaires de journées passées à faire le bien. De quoi avoir l’esprit détendu. Et si vous en doutez, revêtissez votre cape, et allez sauver les journées de monsieur et madame tout le monde sur Bus Simulator 21 le 7 septembre.
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