Avec la sortie de NBA 2K25, c’est toute la planète basketball qui célèbre le retour de son champion. Mais malgré l’immersion éblouissante offerte par le soft, comme tous ses collègues, il reste quelques tâches qui font… tâche pour une simulation sportive. Gros plan sur ce paradoxe.
NBA 2K, c’est une ôde au basket. Avec les 9 000 nouvelles animations qu’a ajouté le studio californien, voir un Kyrie Irving découper une défense n’a jamais été aussi proche de la réalité, et c’est vrai qu’en termes d’élégance, le monsieur est très, très haut.
Et pourtant, 2K, comme toutes les autres simulations sportives, peut s’avérer frustrant pour certains joueurs qui aimeraient tendre vers une immersion quasi totale. Le problème, c’est qu’on parle d’un jeu (première nouvelle), et donc d’un programme régi par du code dans lequel on ne peut pas faire tout et n’importe quoi.
Le moteur de jeu
Pour certains, tout cela peut sembler farfelu, mais n’importe quel jeu vidéo fonctionne en adéquation avec un moteur de jeu. Unity, Unreal Engine, Godot… les exemples sont légion, un peu comme les fans des Lakers. Chaque année, les joueurs s’attendent à pouvoir recréer des mouvements toujours plus fous et réalistes à l’aide de telle ou telle touche. Mais dans les faits, développer un nouveau moteur prend des années, et cela veut surtout dire que l’on repart de zéro. N’importe quel mouvement, collision, passe, tir ou tout ce qui fait l’essence du gameplay doit être revu. Du coup, sur chaque génération, les développeurs s’offrent une grosse innovation, mais cela va rarement au-delà.
L’avantage, c’est que 2K profite d’une base de travail colossale et qui fonctionne déjà très bien. Oui, on aimerait moins se faire aspirer par les écrans d’intérieurs bien rugueux à la Steven Adams ou moins se manger de “shot cancel” de la part des meneurs, mais à l’heure actuelle (et depuis de longues années), 2K est (très) loin devant la concurrence.
Le réalisme face à l'équilibrage
Jeu massivement multijoueur oblige, les équipes de Take-Two doivent constamment tenter de rendre leur bébé le plus juste possible. Oui, certains builds sont plus efficaces que d’autres, mais au-delà de la méta ou de l’optimisation des points d’attributs, l’apport sur les courts ne doit pas être monstrueux (comparativement aux autres). Sinon, on se retrouverait avec 2 000 personnages ayant exactement les mêmes points forts, et ça, ce serait relativement peu rigolo. Tu imagines toi, affronter un 5 composé uniquement de Wembys ?
Autre problème majeur pour les petits génies, ils doivent prendre en compte que parfois, surtout en NBA, un joueur est capable de marquer malgré une excellente défense. Et du coup, comment faire ? Car oui, un Kevin Durant, un Nikola Jokic, un Joel Embiid et tout un paquet d’autres joueurs peuvent scorer sur la bouche de n’importe qui. Est-ce qu’on joue la carte de la fidélité au risque de voir des manettes de joueurs frustrés s’envoler ? Ou bien est-ce qu’on limite l’apport offensif de certains builds en mettant les joueurs sur un pied d’égalité ? À ce jeu-là, 2K a très clairement opté pour la seconde option, qui permet aussi de (relativement) forcer les joueurs à être collectifs.
Est-ce qu’on fait la fine bouche ? Oui, très probablement, parce que comme on l’a dit, NBA2K25 continue sur une lancée déjà très qualitative tout en ajoutant pas à pas des touches d'immersion très bonnes à prendre. Dernier bond en date ? Ces 9 000 animations reproduisant hyper fidèlement la gestuelle des meilleurs joueurs de la ligue.
NBA 2K25 est disponible sur PS5, PS4, Xbox Series et Nintendo Switch.