La nostalgie est un sentiment extrêmement puissant, qui vous rattache à l’enfance et peut avoir une emprise insoupçonnée sur votre personne. La preuve : moi, grand gaillard de 24 ans y ait succombé le mois dernier, en replongeant dans Pokémon Épée et Bouclier.
Si l’on revient une dizaine de semaines en arrière, absolument rien ne me prédestinait à l’achat de ce nouveau Pokémon. Oui, j’étais au courant de sa sortie, mais sans m’y intéresser plus que ça. Ma dernière expérience sur la série de Game Freak remontait à Pokémon Perle, sur Nintendo DS. L’époque où le monde découvrait la quatrième génération ainsi que la région Sinnoh. D’ailleurs, j’ai le souvenir d’avoir été un peu dérouté par le nombre énorme de créatures présentes : 493. Un chiffre gigantesque, en comparaison des premières versions qui ont égayé mes soirées d’hiver durant l’enfance. Quand Pokémon Épée/Bouclier est devenu un sujet de discussion récurrent au bureau, je n’ai pu m’empêcher d’aller voir où en est le compteur. Et là, stupéfaction : 890 espèces différentes existent à ce jour. Ma première pensée a été celle d’un vieux con : “Impossible de s’y retrouver dans tout ce bordel, et puis c’est quoi ça ? Un Pokémon théière ? Sérieusement ?!”. Vous l’aurez compris : j’étais à des années lumières de cliquer sur le bouton “Ajouter au panier”. Ouais mais voilà, après avoir visionné quelques trailers, tout a basculé.
Le même univers, mais sur son 31
La truc qui m’a frappé quand j’ai découvert les premières images, c’était la superbe direction artistique. Soyons bien sur la même longueur d’onde : non, ce Pokémon n’est pas un chef d’oeuvre graphique. Plusieurs licences nous ont proposé bien mieux sur Nintendo Switch. Mais lorsqu’on s’attarde sur les titres précédents, il n’y a pas photo : Épée et Bouclier sont les épisodes les plus séduisants de la série. En plus, tout le travail effectué sur le rendu graphique est parfaitement sublimé par une nouvelle invention : les Terres Sauvages.
Ces immenses espaces regorgeant de Pokémon libres comme l’air, d’hautes-herbes et de multiples zones à explorer combinent tous nos fantasmes d’enfant. Aucune barrière ne nous retient, les balades en zigzag entres les espèces s'enchaînent, et même la météo joue un rôle. Le temps où l’on passait des centaines d’heures, en vue du dessus, à tourner en rond dans un carré d’herbe semble bien loin. D’ailleurs, Nintendo a été très intelligent dans sa communication pré-lancement. La firme japonaise a alterné entre les annonces de nouvelles espèces et de Pokémon de la première génération. C’est probablement à ce moment-là que j’ai pris ma décision. C’était sûr : ce jeu finirait sur ma Switch. Et ni une ni deux, le précieux est précommandé.
La fièvre nostalgique
Evidemment, cette décision n’a pas été prise seul. Pendant toute cette phase de redécouverte, d’autres collègues faisaient monter la hype à mes côtés. Au point d’eux-aussi précommander leur exemplaire. Du coup, les pauses clopes s’apparentaient plus à des discussions de cour d’école qu’à des conversations de vieux barbus en route pour la trentaine. Les souvenirs s'enchaînent : les longues heures passées sous la couette pour ne pas être grillé par les parents, les câbles link, les sauvegardes effacées… Tout y est passé. C’est ainsi, qu’à 24 ans, j’ai replongé dans Pokémon. Et vous savez quoi ? Après une quarantaine d’heures de jeu, je me dis que, si c’était à refaire, et bien je referais pareil.